I'm blind but I'm not in love ~

» . I'm Blind but I'm not in Love . «
with Butterfly

» . Le jour se lève tranquillement. Les rayons du soleil se permettent de venir chatouiller mes paupières engourdies par un sommeil agité. C'est sans attendre que j'ouvre les yeux, trop heureuse que le jour soit enfin là; enfin, presque, mais bon. Heureuse d'être réveillée, car cette nuit ne fut pas meilleure... Oh, ni ma pire vous me direz, mais elle fut très désagréable quoi... Cauchemar infâme qui me terrifie... Oh mère tu n'es plus ici pour me rassurer... Que je le regrette... Mais je ne suis pas ici pour me lamenter, n'est-ce pas ? Soit. J'ouvre les yeux... j'ai mal... Très mal... Mes yeux me piquent violemment et cette douleur puissante me force à faire un bond en avant vers la fraîcheur de l'ombre d'un grand arbre non loin de là; cela m'apprendras à m'endormir au bord de ma grotte... Tssk. Je referme aussi sec les yeux; pas assez vite je le crains, puisque je sens déjà cette douleur fulgurante me remonter, et un liquide chaud me couler le long de la ganache. J'ai mal. Très mal. Mais je ne dis rien; cela ne sert pas à grand chose, et je l'ai bien compris. Je soupire longuement et commence à me diriger vers le coeur de la forêt, en prenant bien soin de passer là où les arbres offrent leurs délicieuses ombres pour protéger mes pauvres yeux à demi-aveugle, trop fragiles pour supporter la lumière du soleil.
Je marche ainsi, sans but précis. A la recherche d'un point d'eau quelconque pour pouvoir me laver les yeux... Ha beh oui, j'vais pas rester avec du sang plein le visage, non ? ... Enfin bref. Je continue tranquillement, jusqu'à ce que je ressente une présence; celle d'une jument à l'évidence. Hey oui, j'ai peut-être des yeux fragiles, mais mes sens ne s'en sont que plus aiguisés. Soit donc j'entends les pas d'un cheval; un cheval léger et élégant, donc, j'imagine une jument. Je ne veux pas trop rencontrer d'adulte; vu l'odeur c'est un adulte; car cela peut s'avérer dangereux pour moi... Bon. Espérant qu'elle ne m'ait pas vue, ni entendue ou quoi que ce soit, je me cache dans un buisson dans une discrétion égale à une pouliche un peu maladroite; je connais la forêt par coeur, mais pas chaque buisson, évidement...

[ navrée, c'est court ^^' ]

Une belle jument typée arabe d'une belle robe alezane brillant au soleil, elle circule, seule parmi les arbres. De son allure toujours aussi fière, hautaine et élégante. Lors de ses déplacements, on voyait presque la jument voler au dessus du sol. Elle trottait tranquillement quand elle sentit une odeur de pouliche. Alors la jument était curieuse et se mit à suivre cette odeur qui la conduisait à un buisson, l'odeur s'arrêta là, mais la jument alezane n'était pas dupe, l'odeur de cette pouliche envahissait ce buisson, alors la jument passa sa tête dans le buisson et se retrouvea nez à nez avec une petite pouliche noire, la jument recula surprise et salua la poulcihe.
"Bonjour"

» . Faut croire qu'il n'y a pas que les demi-aveugles pour avoir un odorat un peu plus sensible... Mère, pourquoi ne puis-je pas cacher mon odeur ?! Erf... Peut-être n'aurais-je jamais de chance... Quoi que... On verra comment est cette chère jument... En tout cas, je me retrouve nez à nez avec elle et j'effectue un bond énorme sur le côté; me prenant un arbre dans la croupe... Aïe... ça aussi, ça fait mal. Je couine légèrement et prend immédiatement une position de soumission; au cas où, on ne sait jamais... Je ne peux pas bien la voir. J'ai beau entrouvrir les yeux, tout est flou à cause de ma brutale réaction au soleil tout à l'heure. Je soupire et referme les yeux; cela ne sert à rien de me faire encore plus de mal. La jument me salue d'un bonjour, assez neutre dans l'intonation je crois. Elle a reculé à son tour lorsque nous nous sommez retrouvé nez à nez. J'imagine qu'elle ne me veut pas de mal - pas encore en tout cas. Oh mère, je crois que je vais finir paranoïaque... Enfin... Je reste un peu éloignée d'elle; près de l'arbre contre lequel je me suis cognée la croupe, sans gravité heureusement. Je garde une attitude plutôt soumise, pour ne pas qu'elle me prenne en grippe pour insolence. Après quoi, je tangue un peu sur mes membres avant de déclarer, timidement :

" ... Bonjour ... "

Parler n'était pas mon fort, il fallait bien l'avouer. Je ne parle que très peu puisque personne ne veut venir jouer avec moi, ni même me parler à cause de ma différence. D'ailleurs, cela ne m'étonnerait pas si la jument en face de moi s'en aille après avoir vu les minces filets de sang qui s'échappent encore légèrement de chacun de mes yeux; coulant sous les paupières, roulant sur mes joues et tombant en fines gouttelettes sur le sol, ou encore même, sur mes membres. Par ailleurs, quelques gouttes de sang me sont tombées sur le poitrail lorsque j'ai effectué mon écart sur le côté suite à la surprise de me retrouver aussi près de cette fameuse jument dont je ne connais pas l'odeur. Je ne puis l'identifier qu'à son clan; le clan du Trèfle, évidement.Après tout, quel autre cheval oserait s'aventurer ici ? Enfin bref. C'est une jument, appartenant au troupeau du Trèfle. Visiblement une jument à l'habitude hautaine, je le perçois légèrement dans sa voix. Mais c'est tout, après je ne connais ni son odeur, ni son allure... Je peux juste dire qu'à entendre ses pas, cela semble être une jument très légère et élégante, dotée sûrement d'une beauté unique. En effet ses pas sont très souples et ses allures aériennes, car le bruit de ses pas se fait léger, silencieux et effacé. Mais ce ne sont que des suppositions... Même si j'ai appris à reconnaître tout cela, je ne suis pas à l'abri de me tromper... Et cela m'est déjà arrivé maintes fois.

Butterfly regarda la pouliche noire elle était toute seule dans ce coin-là, la pouliche la salua puis la jumernt remarqua qu'il avait du sang qui coulait de ses yeux, alors la jument recula puis s'ébrouai puis regarda la jument.
"Qu'as-tu aux yeux petite?"
La jument regarda la pouliche noire avec un regard étrange, qu'est-ce qu'il aurait bien pu y arriver, la jument attendait la réponse de la jeune pouliche noire.
"Je m'appelle Butterfly et toi?"
La jument regarda la pouliche, la prenant un peu par pitié, puis elle attendait la suite des évènements, elle avait hâte de savoir ce que cette pouliche lui apprendrait et elle faisait également partie du clan des trèfles.

» . Je resta là, sans bouger, de peur de m'attiser un quelconque coup de la jument se tenant face à moi; enfin, presque face à moi puisque j'avais bougé, bref. J'aurais espérer qu'elle ne pose pas la question qu'elle me posa après s'être ébrouée délicatement : " Qu'as-tu aux yeux ? ". Mère, crois-tu que je puisse mentir et déclarer qu'on vient de m'arracher les yeux ? Ce serait amusant non ? Non ?... Ok, ok. Je me contenterais d'une simple vérité si dure soit-elle à avaler... Pour moi bien sûr. M'enfin, la 'pilule' est passée depuis, comme on dit... Je m'y suis fais, et ce même si il m'arrive de faire des erreurs, comme, me coucher à l'entrée de ma grotte plutôt qu'au fond et me prendre des rayons violents dans les yeux, humf...

" ... Mes yeux ne supportent pas la lumière ... "

Répondis-je breffement , dans une petite voix, comme un murmure. Je leva légèrement la tête, à la hauteur comme ci je pouvais la 'voir', bien que je ne vois que du noir, bien évidement. Je restai malgré tout sur mes gardes, car j'avais peur d'une mauvaise réaction... C'est ça, être aveugle et être une pouliche en prime, ça aide pas pour être no stress et hyper calme et confiante, bien sûr... La jument inconnue se présenta alors à moi. Elle se nommait donc 'Butterfly'. ça veut dire 'papillon', pas vrai mère ? J'ai bien retenu tes quelques leçons ! Enfin bref. Elle s'appelait Butterfly. Je n'avais jamais vraiment entendu ce nom auparavant... Je ne la connaissais vraiment pas; pas même de rumeurs, donc bon. Elle semblait calme et sympathique... en tout cas, pour l'instant. Alors, je ne devrais pas me faire trop renfermée, pour lui montrer que j'apprécie qu'elle soit là ? Oui, c'est vrai j'apprécie sa présence calme. Cela me fait toujours du bien de pouvoir parler à quelqu'un, c'est agréable !

" On m'appelle Bewitched Imagination. Ou seulement Imagination, pour faire plus court . "

Déclarais-je alors plus sereinement, en m'avançant légèrement, sortant des buissons dans lesquels je m'étais cachée peu avant que je la rencontre. Je me plaça face à elle, à distance normale; sans trop m'approcher mais sans être éloignée. Je pointais mes oreilles vers elle, restant quand même gênée de montrer mes yeux ensanglantés à Butterfly. Tiens, devais-je la tutoyer ou la vouvoyer ? Je n'avais pas l'habitude... Vu le timbre de voix, sa démarche... Elle était jeune. Hum, bon, cela sera plus poli de vouvoyer, et puis, si elle le souhaite, elle me dira de la tutoyer, non ? C'est comme ça qu'il faut faire, n'est-ce pas mère ? Je crois que oui .

Butterflly étant une jument princesse hautaine et arrogante avait tout de même des sentiments, elle trouvait cela dommage pour cette pouliche et en même dommage qu'elle ne puisse pas voir la présence de la jolie jument alezane, elle disait que ses yeux ne supportaient pas la lumière du jour.
"Vraiment? Depuis ta naissance? Tu ne vois donc pas du tout, ni le jour et ni le soir?"
La jument regarda la pouliche, celle-ci lui dit son nom par la suite.
"D'accord."
Ensuite, elle regardait autour d'elle puis la pouliche.
"Mais en fait, tu es toute seule? Où est ta mère?"
La jument attendait les réponses de la pouliche noire.

» . Je restais là, devant elle, toujours un peu gênée qu'elle ait vu ce sang s'écouler de mes yeux. Elle me posa alors de nouvelles question; en même temps, je m'y attendais. S'était ou les questions, ou une morsure, ou un rejet... Bah s'était les questions. Et bah, c'est beaucoup mieux qu'une morsure ou qu'un rejet je trouve. Non ? Ha, peut-être pas pour vous, mais pour moi, oui. Et cela me fait de la compagnie, c'est agréable ! Elle me demanda tout d'abord si j'étais alors totalement aveugle, ou partiellement :

" Je ne suis que partiellement aveugle. Mes yeux sont juste ultra-sensibles à la lumière du jour... La nuit, je peux voir. Et parfois à l'ombre... Mais je vois flou et ça me fait mal aux yeux. "

Expliquais-je alors tranquillement, bien que dans ma voix on pu distinguer une légère mélancolie. Oui, j'aurais aimée être comme tout les autres... Mais mère m'a toujours dit que j'étais exceptionnelle et unique, et que jamais je ne devais en douter, quoi que puisse dire ou faire les autres ingrats vivant dans ce monde. J'avoue qu'au début, s'était dur de se le dire... Mais bon, je lui ai promis de toujours m'en souvenir, alors, je m'y attache fermement, à cette petite phrase anodine mais si agréable. Vint alors une seconde question venant de Butterfly. Elle me demanda où était ma mère. Logique, vous voyez un poulain tout seul; avec du sang en prime; et vous vous demandez, évidemment, où est sa chère mère si insouciante qui aurait osé laisser seul son enfant. Mais je ne peux m'empêcher d'avoir un pincement au coeur à cette question. Cela ne fait que deux petits mois que ma mère s'en est allée sans moi au pays des sept ciels. C'est donc encore frai, et douloureux... Je met donc un certain temps à répondre, le temps de réguler ma voix et d'avaler cette boule dans ma gorge qui me gêne :

" ... Ma mère... est décédée il y a deux mois de cela... Elle était malade. "

Déclarais-je alors d'un ton un peu absent et nostalgique, mais un léger sourire au lèvres malgré tout. Oui, ma mère était morte, mais elle était toujours près de moi, indirectement... Dans mon coeur, évidemment. Et ça, jamais rien ne pourra me l'enlever, pas même la mort ! Je me ressaisis assez vite, m'ébrouant doucement et souriant de nouveau à Butterfly, pointant gentimment mes petites oreilles de suie vers elle.

Butterfly écoutait la pouliche noire, elle disait qu'elle était simplement partiellement aveugle, elle disait que le soir elle pouvait voir et parfois à l'ombre, mais c'était flou et cela lui faisait mal , la jument ne sachant plus trop où regarder, elle prit la pouliche par pitié, puis gratta le sol de son sabot et dit.
"C'est malheureux, mais ils saignent toujours des yeux?"
Ensuite, la pouliche répondit à son autre question disant que, sa mère était morte, il y a deux mois, alors la jument alezane était encore plus navrée pour la pouliche.
"Je suis vraiment désolée pour toi et ta mère."
Ensuite, elle dit.
"Tu n'as pas été très chanceuse pour ton départ dans la vie, vraiment, mais la vie aura bien d'autres choses à te donner."
Elle sourit à la pouliche pour une première.
"Ton père lui où est-il?"

» . Butterfly semblait me prendre en pitié; cela me changeait des autres chevaux Trèfle qui, pour la plupart, se fichait bien de savoir ce qui se passait dans ma petite vie, et dans mon petit crâne de pouliche. Elle me demanda par la suite si mes yeux saignaient tout le temps. Je fis un petit 'non' de la tête, avant de répondre :

" Non, non. Si je fais attention, ils ne saignent pas. Mais j'ai fais l'erreur d'ouvrir les yeux sous les premiers rayons du soleil ce matin... "

Dis-je tranquillement, la 'regardant' de mes yeux fermés. Il y eu une légère brise, cela me fit du bien d'ailleurs, j'aime bien le vent... J'aimerais tellement être un oiseau et pouvoir voler ! Cela doit être merveilleux ! Comme je les envie ! Enfin, même si je n'ai jamais 'vraiment' 'vu', un oiseau... Haha, oui, mes pauvres yeux plus fragiles qu'un poulain nouveau-né m'en empêche à vrai dire. Mais ce n'est pas grave, je rêve quand même de voler parmis les nuages de coton ! Butterfly me dit que la vie m'avait fait bien des tourments dès le départ de ma pauvre vie. Mais que beaucoup d'autres choses qu'elle m'offrira plus tard. Je lui souris. C'est vrai, j'attends que la vie me prenne sous son aile et m'aide un peu par de bonnes choses... Mais il est difficile d'y croire après tout ce qui m'est arrivé jusqu'ici, vous ne croyez pas ?

" Je l'espère bien. "

Déclarais-je en remuant la queue de droite à gauche. Puis Butterfly enchaîna... Sur mon père cette fois. Enfaite, j'aurais peut-être dû lui dire que je n'avais plus aucune famille dès le début ? Cela lui aurait évité de gaspiller sa salive et de me prendre en pitié graduellement. Je m'ébroua de nouveau et soupira bruyamment, gardant toujours mon sourire pour lui montrer que sa présence me faisait du bien :

" Mon père était un dénommé Hazzer. Il avait séduit ma mère pour une nuit et puis il est partit. On ne l'a plus jamais revu. Maman m'avait dit qu'il était probablement mort ou en quête d'aventures nouvelles. Elle disait aussi qu'il ne reviendrait jamais de toute façon, alors que je ne devais jamais m'attendre à le revoir. "

Expliquais-je alors dans un calme profond. A vrai dire, je ne regrettais pas mon père. Je ne l'ai jamais connu ! Il n'en a rien à faire de moi, pourquoi devrais-je alors m'interesser à lui ? Enfin, bref. Ma mère avait toujours su me détourner de la question de mon père, car elle était fantastique. Mère, tu me manques beaucoup... Oh oui... Mais je retiens ce que tu m'as dis du mieux que je le peux. Et un jour, je deviendrais grande. Je serais plus forte, et je m'imposerais mieux. Enfin, si j'arrive à l'âge adulte haha. Et oui, une aveugle seule, bon courage pour survivre vous ne croyez pas ? Mais j'ai confiance en ma mère, je suis sûre qu'elle me protègera toute ma vie, elle sera ma bonne étoile et mon soutient. Et puis, peut-être me ferais-je des amis entre temps. Pour l'instant, je n'en ai pas mais Butterfly a l'air vraiment gentille... J'espère qu'on deviendra amie malgré notre différence d'âge !

Butterfly sourit à la pouliche puis s'ébroua puis la regarda de nouveau, mais cela faisait du bien de rencontrer des chevaux, elle n'en avait pas vu depuis un bout de temps ensuite, la pouliche répondit au niveau de son père alors elle écoutait, effectivement elle n'avait pas eu beaucoup de chance dans la vie jusqu'à maintenant.
"Je suis vraiment désolée pour ça aussi."
Ensuite, je regardais la pouliche me demnadant bien ce que je pourrais parler d'autre avec elle. Je réfléchissais.
"Tu veux tu que nous allions autre part? En fait que veux-tu faire?"

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